C'est réglé comme du papier à musique, la date du 21 juin est arrivée le lendemain du 20, provoquant chez moi par anticipation, comme à l'accoutumée, des sueurs froides: le déferlement de décibels, l'avalanche de vibrations subsoniques boursoufflées, les cacophonies diverses, bref le festival de distorsions, se sont bien produits...
Par chance, et parce que l'espace y est réduit, la même formation de jazz que les années précédentes est revenue jouer en soirée place Canabasserie. Des amateurs éclairés, simplement en acoustique, hormis une modeste amplification pour la chanteuse et deux amplis de guitare et basse. Et rien d'autre : ici pas de console de mixage, de forêt de microphones, d" 'ingé son" qui passe son temps à tourner des potars en tentant de traiter une supposée résonance des lieux sur un processeur traitant des millisecondes d'avance et de retards ou une équalisation prétendûment déficiente.
A peine installés, cela sonne, de partout, à gauche, à droite , de face, et ... même derrière, à 5 comme à 10 mètres, avec aisance, fluidité, naturel, homogénéité, à un niveau largement suffisant en plein air pour une cinquantaine de personnes. Et ce n'est pas une question de goûts musicaux, mais de traitement du signal ...